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    Evolution socio-historique des professions de soins : Place de l’infirmière dans cette évolution

    princedz
    princedz


    Nombre de messages : 75
    Date d'inscription : 24/10/2008

    Evolution socio-historique des professions de soins : Place de l’infirmière dans cette évolution Empty Evolution socio-historique des professions de soins : Place de l’infirmière dans cette évolution

    Message  princedz Mer 17 Déc - 10:05

    Evolution socio-historique des professions de soins : Place de l’infirmière dans cette évolution Antoin10
    L’évolution et le long parcours des professions de soins est un parcours enfoui dans un lointain passé, mais ouvrant sur le temps d'aujourd'hui qui nous permet de mieux comprendre les récents bouleversements survenus au sein de ces professions (création de l’Ordre infirmier, transfert de compétences, création d’une licence universitaire en soins infirmiers…) et surtout ceux de la profession infirmière. Une meilleure compréhension de ce passé permet de saisir la signification originelle et primordiale des soins : celle de maintenir, promouvoir et développer tout ce qui existe ou tout ce qui reste de potentiel de vie au sein des êtres vivants (1).

    Dès l’origine de l’humanité : identification des soins à la femme

    A l’origine de l’humanité, s’est opérée une division sexuelle du travail afin que l’espèce survive dans un milieu hostile (2) :

    assurer le maintient et la continuité de la vie : rôle que se sont appropriées les femmes

    lutter contre la mort et protéger l’espèce des menaces : rôle que se sont appropriés les hommes

    Plus particulièrement élaborée par les femmes autour de la fécondité, la fonction soignante issue des savoirs de soins s’est transmise de générations en générations par ces mêmes femmes. Ces savoirs se sont constitués par observation de la nature et transmis par les mains. En effet, le petit enfant se représentait les soins par les gestes que sa mère lui faisait. La 1ère figure de la soignante était alors la matrone. La matrone, c’est celle qui est devenue mère et qui a acquis l’expérience de l’accouchement et de la naissance et qui l’a transmise aux autres femmes (3). Il fallait avoir éprouvé toutes les étapes de la gestation et avoir effectué son cycle biologique complet pour assumer ce rôle. Aussi, étaient exclues des soins les vieilles filles et les femmes stériles (4). De la maternité et des soins à l’enfant découlaient tout naturellement un certain nombre de compétences de soins : la toilette aussi bien des nouveau-nés que des morts, le toucher et la pratique des massages, les soins de beauté, la préparation d’une alimentation adéquate étendue ensuite aux préparations médicinales (5).

    N’ayant pas eu accès à l’écriture à l’époque, ces femmes n’ont alors laissé aucune trace de ces savoirs qu’elles avaient acquis de façon empirique par observation de la nature et transmis oralement. C’est la raison pour laquelle cette fonction si indispensable à la vie verra sa conception se modifier profondément avec l'avènement de l'ère chrétienne, puis plus tard avec l'émergence de la médecine « scientifique ».

    Quant aux hommes, ceux-ci vont à l’origine, éloigner la menace en faisant reculer la mort afin qu’elle ne vienne pas au niveau de l’endroit d’où vient la vie (bêtes sauvages), puis petit à petit vont augmenter le territoire du groupe par épuisement des ressources locales. Ils vont créer et utiliser des instruments tranchants pour tuer les animaux sauvages. Cette utilisation d’outils conjuguée à une connaissance du corps des animaux sera le point de départ d’une lente évolution des professions de barbier puis de chirurgien (6).

    C’est l’homme qui soignait l’homme blessé, cela était interdit aux femmes (elles s’occupaient de la naissance et de la mort de ceux du groupe). En réduisant le mal par la force, ils deviendront des rebouteux puis des chirurgiens. En contenant le mal social par la force, ils deviendront gardiens d’asiles puis infirmiers psychiatriques. Et finalement, en lutant contre le mal, ils lutteront contre la maladie, ils feront reculer l’échéance de la mort. Ils deviendront médecins. Ils utiliseront leur arme : le traitement (en prolongement des instruments tranchants et coupants).

    Par la suite, ils découvriront l’écriture. Avec les premières croyances et religions, apparaîtront les prêtres et clercs (qui sont des classes sociales d’hommes qui détiennent l’écriture sacrée et la loi). Cette étape marquera l’apparition de la civilisation du livre. Les prêtres en détenant le savoir vont détenir le pouvoir. Ces hommes vont penser ce qui est bon et ce qui est mauvais, c’est comme ça que la médecine et le droit vont émerger du livre puisqu’elles vont se fonder sur des doctrines (qui donne « doctoral » puis « Docteur »). C’est l’apparition des professions de l’écrit issu du livre et des prêtres : les Juges et les médecins.

    Je dois, à cette étape de mon article rendre hommage à Marie Françoise COLLIERE sans qui cette pensée n’aurait peut être jamais été possible. C’est elle seule qui est allée pousser la réflexion sur l’origine des soins. Nous la remercions encore.

    En résumé de cette partie, nous voyons se profiler deux mouvements (7) :

    les soins qui sont des pratiques visant à stimuler les forces de vie : pratiques originellement appropriées par les femmes : « Prendre soin »

    les traitements qui sont des armes pour lutter contre le mal (et la maladie) : pratiques originellement appropriées par les hommes : « Faire des soins »

      La date/heure actuelle est Ven 26 Avr - 21:06