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Le coronavirus a fait un mort en Tunisie
par El-Houari Dilmi
L'épidémie du coronavirus qui a déjà fait une vingtaine de morts en Arabie Saoudite et en France, notamment, est signalée, pour la première fois, au Maghreb, avec une première victime enregistrée en Tunisie.
En effet, un malade venant d'Arabie Saoudite atteint du coronavirus, proche du SRAS est décédé en Tunisie, selon l'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes. «C'est le premier cas en Tunisie, et il est décédé le 10 mai», a indiqué le directeur de l'Observatoire, Noureddine Achour', cité par l'AFP. «Deux membres de sa famille ont aussi été affectés mais ils se portent bien après avoir reçu un traitement», a-t-il ajouté. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ne dispose toujours pas d'assez d'informations pour parvenir à des conclusions sur le mode et la source de transmission de ce coronavirus.
Il y a 10 ans, la pandémie de SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), partie de Chine, avait causé la mort de plus de 800 personnes et suscité l'inquiétude dans le monde. Le nouveau virus est cependant différent du SRAS, notamment parce qu'il provoque une insuffisance rénale rapide selon des spécialistes de l'OMS. Seize personnes sont mortes en Arabie Saoudite de cette maladie sur la trentaine qui ont été infectées dans le royaume. D'autres cas ont été signalés en Jordanie, au Qatar, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en France. L'0MS a été avisée, depuis septembre, d'une quarantaine de cas d'infections par le nouveau coronavirus, confirmés par des analyses, dont 20 mortels. Un malade atteint du coronavirus est décédé en Arabie Saoudite, portant à 16 le nombre de personnes décédées à cause du virus, a annoncé, lundi soir, le ministère de la Santé. «L'une des personnes ayant contractée ce virus est décédée» dans la région orientale de l'Arabie Saoudite où se concentre la majorité des cas, a précisé le ministère, sur son site Internet. Cette personne était «extrêmement vulnérable car souffrant de maladies chroniques», précise le ministère. La victime était «cardiaque, diabétique, et souffrait d'insuffisance rénale et d'hypertension artérielle». En revanche, une infirmière qui avait été contaminée par des malades, dans la région orientale «se porte mieux», a précisé le ministère qui a ouvert une page consacrée au suivi du coronavirus sur son site web. La semaine dernière, deux agents de la santé saoudiens avaient été infectés par le coronavirus. L'OMS avait souligné que c'était la première fois qu'une infection par le nouveau coronavirus était diagnostiquée chez des membres de personnel de la santé, après un contact avec des patients. Outre ceux déclarés en Arabie Saoudite, des cas ont été signalés en Jordanie, au Qatar, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en France.
L'Assemblée mondiale de la Santé (AMS) à laquelle participent quelque 3.000 délégués de 194 Etats, a donné l'occasion à la directrice de l'OMS de dresser deux constats : «il est impossible de prévoir l'évolution de l'épidémie de coronavirus et les antibiotiques protègent, de moins en moins, les humains» selon des propos rapportés par RFI.
En effet, ouvrant l'assemblée annuelle de son institution, la patronne de l'OMS a affirmé que de nombreuses infections communes «allaient à nouveau tuer». Cette résistance rend souvent les traitements actuels «inutiles et sans effet», a-t-elle constaté. «Le monde ne peut accepter un tel retour en arrière», a martelé Mme Chan. Une réponse doit être trouvée «sans retard», a-t-elle souligné, en lançant un appel implicite aux laboratoires pour qu'ils développent de nouvelles recherches. Evoquant les coronavirus, la directrice de l'OMS a noté qu'il était « impossible, à ce stade, de prévoir quelle serait lévolution de l'épidémie». Les virus de la grippe sont en «mutation constante» et se réinventent «régulièrement», a-t-elle conclu.
UN DISPOSITIF POUR LES PELERINS ALGERIENS
Dimanche dernier, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a annoncé un renforcement du dispositif sanitaire spécifique aux pèlerins, «pour les prévenir des infections liées au nouveau sous-type de coronavirus, identifié au Moyen-Orient et en Europe».
Le ministère a fait savoir que depuis la notification des cas d'infection liée au nouveau sous-type de coronavirus, identifié dans quelques pays du Moyen-Orient et d'Europe, ses services suivent «attentivement l'évolution de la situation épidémiologique de cette pathologie émergente». Au stade actuel des données épidémiologiques factuelles, et vu le caractère limité de la transmission d'homme à homme, «l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande aux pays de maintenir une surveillance des infections respiratoires aiguës sévères, mais ne préconise aucune restriction des voyages», a ajouté la même source. Pour le ministère, même si la situation «n'impose pas de mesures particulières», il est recommandé aux voyageurs, à destination du Moyen-Orient, de prendre, durant leur séjour des précautions de base comme «le respect des règles d'hygiène des mains par le lavage fréquent et soigneux des mains au savon liquide ou par friction avec solution hydro-alcoolique». Il est aussi préconisé le «respect des règles d'hygiène respiratoire par l'utilisation de mouchoirs en papier à usage unique, en cas de toux et d'éternuement».
La cellule de veille du ministère continuera de «suivre de près l'évolution de la situation épidémiologique dans le monde, et prendra, le cas échéant, les mesures qui s'imposent», précise le ministère. Dans l'objectif d'une évaluation des risques pour l'Algérie, et dans un souci de vigilance et d'alerte, les experts qui constituent la cellule de veille du ministère considèrent, qu'à l'heure actuelle, la menace est «limitée», en raison du caractère limité de la transmission et du «nombre restreint de cas notifiés».
